Tilleuls des calvaires
Les tilleuls des calvaires
Depuis, le Moyen Âge le paysage des communes françaises est marqué par la présence des calvaires. Ils sont souvent érigés à l’entrée des villes et villages, au carrefour des chemins, sur les places publiques et au milieu des cimetières. C’est surtout durant le XIXe siècle que leur nombre augmente. Cette époque est marquée par le retour de la pratique religieuse, après la Révolution française. La figure de la Vierge Marie fait notamment l’objet d’un culte sans précédent.
Le calvaire, monument composé d’une ou plusieurs croix, rappelle la passion du Christ. Les croix et les calvaires font partie du patrimoine communal collectif. Il est possible aussi de trouver des statues de la Vierge et des chapelles. Dans le paysage picard, ces monuments sont généralement entourés d’un cortège arboré qui matérialise un espace sacré. Dans la majorité des cas des tilleuls ont été plantés car leurs feuilles, en forme de cœur, symbolisent l’amour et la fidélité.
A Belloy-sur-Somme, le calvaire est composé d’une croix en fonte de type fasciculé posée sur
un socle en calcaire. Cette croix a fait l’objet d’une production massive au XIXe siècle. Ce monument se trouve sur une butte artificielle qui symbolise le Mont Golgotha. Il est encadré par un ensemble de cinq tilleuls. Cet aménagement paysager remonte au moins à la fin du XIXe siècle. Ces arbres sont taillés en têtard depuis les années 1950.
Crédit photo : J. Monin, M. Diarra
A Vignacourt, le calvaire de la rue d'En-bas est composé d'une simple croix en fer, posée sur un socle en calcaire. Il est encadré par un ensemble de six tilleuls, taillés en tétard.
Cliché J.Buridant
A Soues, la chapelle était encadrée par deux très vieux tilleuls. L'un d'entre eux subsiste encore.
Il atteint une hauteur de 23 mètres pour un diamètre de 127 centimètres.
Crédit photo : J.Buridant