Les arbres de la liberté
Les arbres de la liberté
A partir de 1789 et surtout en 1792-1793, toutes les communes françaises se sont mises à planter des arbres de la liberté. Cette pratique se rattachait à la tradition ancienne, peut-être héritée de vieux cultes païens, de la plantation des arbres de mai, qui symbolisaient le retour du printemps et de la fertilité. Emblème révolutionnaire, l’arbre de la liberté symbolisait quant à lui le renouveau, la fin de l’oppression et l’avènement de la République. Les arbres le plus souvent choisis étaient des chênes et des peupliers (Populus, l’arbre du peuple). Les arbres plantés durant la Révolution sont aujourd’hui très rares. Le seul arbre subsistant est celui de Flixecourt, planté en 1798. La plupart ont été coupés pendant la Restauration (1814-1830) ou ont disparu pour d’autres raisons comme les guerres, les événements climatiques ou la vieillesse. C’est le cas du gros tilleul de Vignacourt, planté par un particulier en 1793 et détruit durant la Première Guerre mondiale.
Active durant la Révolution française, cette dynamique de plantation reprend avec la révolution de 1848 et la proclamation de la Deuxième République. Le gros marronnier de Picquigny en est peut-être un représentant.
Flixecourt possède le dernier arbre de la liberté issu de la Révolution. Ce platane a été planté en l'an VI (1798).
Crédit photo : J.Monin
A Picquigny, en bordure de la Somme, se trouve un gros maronnier planté en 1850, peut-être comme arbre de la liberté.
Crédit photo : L.Lemaître
A Vignacourt, un tilleul, aujourd'hui disparu, avait été planté en 1793 par un particulier.
Coupé pendant la Première Guerre mondiale, l'arbre de la liberté de Vignacourt a été remplacé par un alignement de tilleuls.
Crédit photo : J.Monin/M.Diarra