Bois de sabbat
Les bois de sabbat
Comme l’Artois, le Nord de la Picardie, en raison de sa position frontalière, a été marqué par plusieurs procès de sorcellerie entre le XVe et le XVIIe siècle. Les dénonciations de sorcières et de sorciers étaient l’occasion pour les populations de prouver leur foi chrétienne, en dénonçant des personnes sensées avoir fait un pacte avec le diable. Les traces de ces croyances subsistent encore dans de nombreuses légendes.
Selon celles-ci, plusieurs bois auraient été le théâtre du sabbat, à Canaples, Domart-en-Ponthieu, Saisseval et Vignacourt. Ils auraient abrité des réunions de sorcières, qui y auraient pratiqué la magie noire. Ces bois sont toujours situés en bordure des communes, dans des zones isolées propices à toutes les imaginations. Il s’agit toujours de bois ordinaires, plantés d’espèces communes comme des chênes, des hêtres, des charmes et des frênes. Leur caractère remarquable repose exclusivement sur les légendes qui y sont associées.
Situé sur la commune de Franqueville, le fossé Capillot ou Copillot aurait été le rendez-vous de sorcières de Domart-en-Ponthieu. Le bois s'étend dans une creuse, c'est-à-dire une petite vallée sèche assez encaissée.
Crédit photo : J.Buridant
On raconte que les sorcières de Canaples se donnaient rendez-vous dans une petite vallée à l'entrée du bois de Canaples, non loin de la commune de Bonneville. Canaples est la seule commune du secteur où la mémoire de la sorcellerie reste encore très présente.
Crédit photo : J.Buridant